Nous voici déjà au milieu de notre voyage et en cet bel
après-midi ensoleillé nous dirigeons vers Venise. J'ai encore en tête la beauté
et la richesse artistique de Florence. Venise saura-t-elle me la faire oublier?
La route est agréable et la Vénétie est une belle région et l'une des plus
prospère d'Italie. Située sur la mer Adriatique en face de la Slovénie et de la
Croatie. Venise n'a pour ainsi dire pas
changé depuis deux cents ans. Mais la ville paye cher sa popularité. Les loyers
sont très dispendieux et dépassent souvent de beaucoup les moyens de ses
habitants. Alors la ville appartient de plus en plus aux étrangers qui y
habitent que quelques semaines par année. Chose inusité Venise compte environ
67,000 habitants alors qu'elle en comptait 150,000 après la guerre. La
population est vieillissante et l'on voit que très peu d'enfant dans ses
ruelles. Les gens qui y travaille vivent pour la plupart à Mestre sur le
continent ville jumelle de Venise. Voyons ce que l'histoire peut nous dire de cette
ville splendide.
Au VI siècle Venise n'était qu'un ramassis de petits
villages construit sur des marécages.
Dans les années 1500 le Pape qui s'inquiétaient de la rapide expansion
de la ville, forma avec la France, l'Espagne, les Germaniques une coalition pour
stopper son avancement. Et lors de l'arrivée de Napoléon à la fin du XVIII
siècle, Venise était déjà en pleine décadence. Après 1300 ans d'indépendance la
ville se résigna à la capitulation, mais l'héritage qu'elle nous a laissé
fascine toujours ses visiteurs. Afin d'échapper au barbares qui détruisaient
tous les villages de la Vénétie, les habitants décidèrent de s'établir sur des
îles marécageuses. Ils construisirent la ville sur des pieux de bois, en chêne
ou en pin. Lors de l'effondrement du Campanile de la Place Saint-Marc autour de
1900, les ouvriers ont pu voir les centaines de pieux encore en excellent état
après un millier d'années. Venise est composé de plusieurs petites îles reliées
autrefois par des ponts de propriété privé. Il fallait donc payer un droit pour
les traverser. Chaque îles possèdent son église et son alimentation en eau. De
plus seulement les façades étaient visibles du canal, l'autre côté était
accessible par de petites ruelles. Ces maisons ou Palazzo vénitien avaient un
minimum de trois étages. Plusieurs styles s'y côtoient, le Bysantin, le
Gothique, le Baroque et le Renaissance.
Il faut que j'arrête ici ce cours d'histoire, car le bateau
ou Vaporetto attend que je débarque pour retourner chercher d'autres voyageurs.
Je reviens un peu en arrière. L'autobus se dirige donc vers le port ou nous
prendrons un bateau qui nous amènera vers les îles. Au début rien de bien
différent des autres ports, mais au détour du canal, la ville nous apparaît au
loin, comme assise au bord de l'eau. Pas de rochers ni de plage, seulement des
façades d'églises, de villas et de palais. Des deux côtés de la lagune, le
paysage est époustouflant: Wow! (mot de trois lettres qui en contient beaucoup
trop pour que je puisse les énumérer tous). Blanc, beige, rose, orangé et ocre encadré
par le bleu du ciel et le bleu de l'adriatique. Une carte postale. Non un tableau
de maître. Je ne peu m'empêcher de penser au gars qui un jour fatigué des
attaques des barbares, est arrivé à ses "chums" et leur à dit: "Hey!
les gars, assoyez-vous. Capuccino per toute le monde! J'ai oune idée pour cé
débarrasser des barbares. Nous allons construire nos maisones soure les îles en
face." " Yé crois qué tou bois trop d'espresso amigo! (Je sais c'est
de l'espagnol, c'est pour la rime. Bon, c'était surement un marin). Il y a des marécages
soure les îles! Pas grave, dit notre illuminé. Nous allons planté des milliers dé
pieux, soure lesquels nous allons déposer des plaques dé marbre qui serviront dé
fondation à nos maisones, ponts, églises. En plus des millions de gens
viendront en vacances pour admirer notre œuvre. Hein?" (Vous aurez compris
que c'est une transcription de l'italien) Bin, ils l'ont fait et nous sommes
là, la bocca grande ouverte.
Libre de nos valises qui nous seront livré directement à
l'hôtel, nous commençons notre marche. Puis nous arrivons devant le Palais des
Doges et la Place Saint-Marc. Les Doges étaient les dirigeants de la ville. Pour
ma part, je n'ai pas assez de yeux pour voir tout ce qui m'entour. Nous sommes
en fin d'après-midi et nous nous dirigeons vers l'hôtel en longeant les canaux
et leurs gondoles. Après la réception de nos clés nous partons à la découverte
de la ville. Petite mise au point pour les "dénigreurs". La ville ne
pu pas. Oui on sent l'humidité, mais pas d'odeurs nauséabondes. Par contre,
j'avoue que je ne sauterais pas dans l'eau. La moindre maison nous intéresse. Nous
retournons à la Place Saint-Marc pour voir son Campanile et sa Basilique.
Demain nous approfondirons car nous aurons un guide pour faire un tour de
ville. Au hasard des ruelles nous cherchons avec nos amis oune, pardon, un
restaurant pour souper. Ce soir se sera escalopes de veau, pâtes et vinos. Puis nous décidons d'aller faire notre tour
de gondole (cadeau pour notre anniversaire de mariage) pendant qu'il y a moins
d'affluence. Elle est noire, rouge et or et notre gondolier lui, est blanc,
ligné de rouge. Encore une fois "wow". Nous pouvons observer les
maisons et les palais du grands canal et au loin le fameux pont du Rialto. Le
premier de Venise et celui autour duquel la ville c'est construite. Nous avons
beaucoup de plaisir avec nos amis qui ont loué une autre gondole et qui nous
suivent. La nuit descend doucement pendant que nous montons tout aussi
doucement, mais en ascenseur à nos chambres. Allons-nous pouvoir fermer nos
yeux jusqu'à demain?
Le lendemain matin en ouvrant les yeux. Vous pensiez pas que
nous allions rester réveillé toute la nuit? Vous ne vous rappelez pas que j'ai
fêté mes 65 ans à Florence? Faut suivre, hein! Donc ce matin petit déjeuner sur
la terrasse de l'hôtel au bord du canal. Il y a pire dans la vie. Puis nous
retrouvons notre guide vénitienne. Bien mise, d'un tailleur de bonne coupe,
elle ressemble à une comtesse d'un autre temps. Bien vite on s'aperçois qu'elle
connaît fort bien son sujet. Elle nous promène à travers un dédale de ruelles,
plus belles les unes que les autres et nous passons sur le pont du Rialto d'ou
la vue sur le grand canal est magnifique. Après cette visite enrichissante, nous
lâchons le groupe. Prendre un Capuccino et un verre de vin blanc sur la Piazza San Marco en écoutant un orchestre,
ça na pas de prix. Pour le reste il y a MasterCard. Bref 32 euros plus tard
nous sommes tout à fait heureux et comblé. Le groupe se réuni et nous nous
dirigeons vers l'embarcadère pour un retour à notre gondole sur roues. Sur le
bateau qui nous ramène, la nostalgie se lit sur les visages. Décrire tout ce
que nous avons vu est impossible, mais tout restera bien gravé en nous. Ce soir
nous coucherons à San Marino encore plus riche que la veille. Buona notte!
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