dimanche 2 mai 2010

Curieux ce Québécois silencieux


Effectivement curieux ce Québécois qui garde le silence et qui ne réagit plus à rien. Ce Québécois qui ne se pose plus de questions et n’exige pas plus de réponse.  On fouille dans ses poches à qui mieux-mieux : Silence. Ses personnes âgées sont traitées comme des citoyens de seconde zone : Silence. Ses jeunes décrochent à pleine porte : Silence. Son premier ministre et ses ministres de pacotilles se laissent diriger par les bailleurs de font du parti : Silence. Son gouvernement finance à 60% les écoles privées et les écoles juives, seul gouvernement à agir de cette façon au Canada : Silence. Son système de santé bat de l’aile et ses infirmières n’en peuvent plus : Silence. Pendant que ses poches se vident, celles des administrateurs d’entreprises public se remplissent avec des bonus au soit disant «rendements» : Silence. Les entreprises pharmaceutiques lui font payer plus cher pour ses médicaments : Silence. Les pédophiles se retrouvent dans la rue après des sentences douteuses : Silence. On bafoue sa langue, on lui fait l’affront de lui répondre en anglais dans les boutiques  montréalaises : Silence. Je vais arrêter ici cette triste nomenclature car j’en entends certain me crier : Silence! Silence!

On peu critiquer les «Baby Boomers» dont je fais parti et il m’arrive de trouver qu’ils exagèrent un tant soit peu. Mais nous n’avons pas gardé le silence. Nous sommes descendus dans la rue revendiquer des choses que le Québécois silencieux d’aujourd’hui peut se vanter d’avoir. Nous avons manifesté  pour le travail, pour la santé, pour garder nos écoles françaises, pour garder et protéger notre culture et notre langue. Nous sommes  montés aux barricades en mai 68, de même qu’un certain 24 juin 68 contre un Trudeau arrogant. Nous nous sommes  battu contre la loi des mesures de guerre en octobre 70, loi imposait encore une fois par ce même Trudeau au service de «l’establishment Canadian». Ce sont  les même «Baby Boomers» qui se sont battu contre la classe patronale et qui ont réussi à faire changer les lois du travail. Cette même génération à fait la révolution tranquille, l’exposition universelle de 1967, les jeux olympiques de 1976, le métro de Montréal qui n’a presque pas changé depuis, etc. Et ne venait pas me dire : oui, mais on le paye encore aujourd’hui! Tout est payé. C’est malheureusement la génération suivante qui n’a pas su en faire l’entretient. Certain diront que je radote. Peut-être, mais j’ais au moins quelque chose sur quoi radoter, ce que le Québécois silencieux d’aujourd’hui ne pourra pas faire dans quelques années lorsqu’il se racontera. Il y a tout de même espoir, il y a eu au Québec deux manifestations en avril, serais-ce causé par un dégel hâtif du cerveau du Québécois des villes?

Nous avons présentement un gouvernement qui se fout totalement de nous. Qui nous ment au visage et qui engraisse tous les amis du pouvoir dans à peu près tous les domaines. Les garderies participent au financement du parti libéral. Nos enfants sans avoir encore le droit de vote contribuent à la caisse des libéraux. Ironique, non? Comment se fait-il que le parti de Charest a des contributions qui triples ou quadruples lorsqu’il est au pouvoir, contrairement au Parti Québécois qui reçoit approximativement le même montant, qu’il soit à l’opposition ou au pouvoir. N'es-ce pas un signe de corruption? Donc, avant qu’on me demande de me taire, je vous quitte… en silence.

Suggestion : www.provocantekarine.blogspot.com

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