vendredi 28 juin 2013

Heureux qui comme Ulisse...Venise - Jour 6

Nous voici déjà au milieu de notre voyage et en cet bel après-midi ensoleillé nous dirigeons vers Venise. J'ai encore en tête la beauté et la richesse artistique de Florence. Venise saura-t-elle me la faire oublier? La route est agréable et la Vénétie est une belle région et l'une des plus prospère d'Italie. Située sur la mer Adriatique en face de la Slovénie et de la Croatie.  Venise n'a pour ainsi dire pas changé depuis deux cents ans. Mais la ville paye cher sa popularité. Les loyers sont très dispendieux et dépassent souvent de beaucoup les moyens de ses habitants. Alors la ville appartient de plus en plus aux étrangers qui y habitent que quelques semaines par année. Chose inusité Venise compte environ 67,000 habitants alors qu'elle en comptait 150,000 après la guerre. La population est vieillissante et l'on voit que très peu d'enfant dans ses ruelles. Les gens qui y travaille vivent pour la plupart à Mestre sur le continent ville jumelle de Venise. Voyons ce que l'histoire peut nous dire de cette ville splendide.

  Au VI siècle Venise n'était qu'un ramassis de petits villages construit sur des marécages.  Dans les années 1500 le Pape qui s'inquiétaient de la rapide expansion de la ville, forma avec la France, l'Espagne, les Germaniques une coalition pour stopper son avancement. Et lors de l'arrivée de Napoléon à la fin du XVIII siècle, Venise était déjà en pleine décadence. Après 1300 ans d'indépendance la ville se résigna à la capitulation, mais l'héritage qu'elle nous a laissé fascine toujours ses visiteurs. Afin d'échapper au barbares qui détruisaient tous les villages de la Vénétie, les habitants décidèrent de s'établir sur des îles marécageuses. Ils construisirent la ville sur des pieux de bois, en chêne ou en pin. Lors de l'effondrement du Campanile de la Place Saint-Marc autour de 1900, les ouvriers ont pu voir les centaines de pieux encore en excellent état après un millier d'années. Venise est composé de plusieurs petites îles reliées autrefois par des ponts de propriété privé. Il fallait donc payer un droit pour les traverser. Chaque îles possèdent son église et son alimentation en eau. De plus seulement les façades étaient visibles du canal, l'autre côté était accessible par de petites ruelles. Ces maisons ou Palazzo vénitien avaient un minimum de trois étages. Plusieurs styles s'y côtoient, le Bysantin, le Gothique, le Baroque et le Renaissance.

   Il faut que j'arrête ici ce cours d'histoire, car le bateau ou Vaporetto attend que je débarque pour retourner chercher d'autres voyageurs. Je reviens un peu en arrière. L'autobus se dirige donc vers le port ou nous prendrons un bateau qui nous amènera vers les îles. Au début rien de bien différent des autres ports, mais au détour du canal, la ville nous apparaît au loin, comme assise au bord de l'eau. Pas de rochers ni de plage, seulement des façades d'églises, de villas et de palais. Des deux côtés de la lagune, le paysage est époustouflant: Wow! (mot de trois lettres qui en contient beaucoup trop pour que je puisse les énumérer tous). Blanc, beige, rose, orangé et ocre encadré par le bleu du ciel et le bleu de l'adriatique. Une carte postale. Non un tableau de maître. Je ne peu m'empêcher de penser au gars qui un jour fatigué des attaques des barbares, est arrivé à ses "chums" et leur à dit: "Hey! les gars, assoyez-vous. Capuccino per toute le monde! J'ai oune idée pour cé débarrasser des barbares. Nous allons construire nos maisones soure les îles en face." " Yé crois qué tou bois trop d'espresso amigo! (Je sais c'est de l'espagnol, c'est pour la rime. Bon, c'était surement un marin). Il y a des marécages soure les îles! Pas grave, dit notre illuminé. Nous allons planté des milliers dé pieux, soure lesquels nous allons déposer des plaques dé marbre qui serviront dé fondation à nos maisones, ponts, églises. En plus des millions de gens viendront en vacances pour admirer notre œuvre. Hein?" (Vous aurez compris que c'est une transcription de l'italien) Bin, ils l'ont fait et nous sommes là, la bocca grande ouverte.

   Libre de nos valises qui nous seront livré directement à l'hôtel, nous commençons notre marche. Puis nous arrivons devant le Palais des Doges et la Place Saint-Marc. Les Doges étaient les dirigeants de la ville. Pour ma part, je n'ai pas assez de yeux pour voir tout ce qui m'entour. Nous sommes en fin d'après-midi et nous nous dirigeons vers l'hôtel en longeant les canaux et leurs gondoles. Après la réception de nos clés nous partons à la découverte de la ville. Petite mise au point pour les "dénigreurs". La ville ne pu pas. Oui on sent l'humidité, mais pas d'odeurs nauséabondes. Par contre, j'avoue que je ne sauterais pas dans l'eau. La moindre maison nous intéresse. Nous retournons à la Place Saint-Marc pour voir son Campanile et sa Basilique. Demain nous approfondirons car nous aurons un guide pour faire un tour de ville. Au hasard des ruelles nous cherchons avec nos amis oune, pardon, un restaurant pour souper. Ce soir se sera escalopes de veau, pâtes et vinos.  Puis nous décidons d'aller faire notre tour de gondole (cadeau pour notre anniversaire de mariage) pendant qu'il y a moins d'affluence. Elle est noire, rouge et or et notre gondolier lui, est blanc, ligné de rouge. Encore une fois "wow". Nous pouvons observer les maisons et les palais du grands canal et au loin le fameux pont du Rialto. Le premier de Venise et celui autour duquel la ville c'est construite. Nous avons beaucoup de plaisir avec nos amis qui ont loué une autre gondole et qui nous suivent. La nuit descend doucement pendant que nous montons tout aussi doucement, mais en ascenseur à nos chambres. Allons-nous pouvoir fermer nos yeux jusqu'à demain?


   Le lendemain matin en ouvrant les yeux. Vous pensiez pas que nous allions rester réveillé toute la nuit? Vous ne vous rappelez pas que j'ai fêté mes 65 ans à Florence? Faut suivre, hein! Donc ce matin petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel au bord du canal. Il y a pire dans la vie. Puis nous retrouvons notre guide vénitienne. Bien mise, d'un tailleur de bonne coupe, elle ressemble à une comtesse d'un autre temps. Bien vite on s'aperçois qu'elle connaît fort bien son sujet. Elle nous promène à travers un dédale de ruelles, plus belles les unes que les autres et nous passons sur le pont du Rialto d'ou la vue sur le grand canal est magnifique. Après cette visite enrichissante, nous lâchons le groupe. Prendre un Capuccino et un verre de vin blanc  sur la Piazza San Marco en écoutant un orchestre, ça na pas de prix. Pour le reste il y a MasterCard. Bref 32 euros plus tard nous sommes tout à fait heureux et comblé. Le groupe se réuni et nous nous dirigeons vers l'embarcadère pour un retour à notre gondole sur roues. Sur le bateau qui nous ramène, la nostalgie se lit sur les visages. Décrire tout ce que nous avons vu est impossible, mais tout restera bien gravé en nous. Ce soir nous coucherons à San Marino encore plus riche que la veille. Buona notte!

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